Une étude spécifique aux dioxines a été lancée en 2004 par l'InVS en collaboration avec l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Cette étude a tenté de savoir si les populations vivant autour des usines d'incinération d'ordures ménagères sont plus imprégnées par les dioxines que celles qui en sont éloignées. Les résultats préliminaires de l'étude présentés en 2006 ont confirmé que la contamination en dioxine se fait principalement par ingestion d'aliments imprégnés de polluants et notamment les aliments riches en graisse puisque les dioxines sont lipophiles : produits laitiers, œufs et les lipides animaux. Des taux de dioxines ont donc été retrouvés dans tous les cas de figure, que la personne réside ou non à proximité d'un incinérateur sans différence significative.
Les associations attendent toutefois la publication de l'étude complète. Alors que la santé environnementale est, plus que jamais, au coeur des préoccupations des citoyens, le devoir d'information de la société civile se doit d'être respecté, explique le collectif. L'appel a été adressé à la ministre en charge de la Santé, Madame Roselyne Bachelot-Narquin et au ministre en charge de l'Ecologie, Monsieur Jean-Louis Borloo.
Article publié le 12 décembre 2008